Depuis quelques semaines, les données sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont le plus connu est l’ibuprofène (Advil, Motrin), sont très controversées. En effet, des médecins en France ont rapporté des effets négatifs possibles sur l’évolution de la maladie chez les patients ayant pris cette classe de médicament. Alors que certaines autorités de la santé déconseillent l’utilisation des AINS, d’autres recommandent de ne pas s’en priver.
Avec ce type de nouvelles, il est primordial de faire la différence entre une relation causale (l’utilisation d’un AINS aggrave l’évolution de la maladie) ou simplement un indicateur d’une évolution déjà défavorable (ce sont les patients les plus malades qui reçoivent des AINS et cela n’a pas de rôle direct dans ce qui se passe).
Il existe des données, obtenues principalement en laboratoire, suggérant que les AINS pourraient aggraver la maladie. Par exemple, il est probable que ceux-ci masquent certains symptômes avant-coureurs de la maladie à coronavirus (COVID-19). Cela pourrait donc retarder la prise en charge médicale. Par contre, il existe aussi d’autres données qui démontrent que les AINS ont une action significative contre les virus en général.
Il existe un rapport d’une agence française qui date d’avant la pandémie de la COVID-19 recommandant de réduire l’utilisation des AINS lors des infections sévères. Cependant, il n’existe à ce jour aucune donnée acceptée par le consensus scientifique sur des risques spécifiques concernant la maladie à coronavirus (COVID 19).
Comment modifier sa prise de médicaments
Dans ce contexte d’incertitude, il semble logique de favoriser l’acétaminophène (Tylenol) comme médicament sans ordonnance. Si vous avez encore des inquiétudes, vous pouvez discuter avec votre équipe de soins si vous considérez utiliser des AINS.
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Il est important de se rappeler que l’excès d’acétaminophène peut provoquer des problèmes de foie et que l’excès d’AINS peut occasionner des problèmes aux reins et au système digestif. Il faut respecter en tout temps les doses maximales et toujours bien vous hydrater.
Les personnes qui prennent des AINS (ibuprofène, aspirine, etc) de façon régulière pour des raisons médicales, par exemple l’arthrite ou des problèmes cardiovasculaires, ne devraient pas cesser brutalement cette prise de médicaments sans en discuter avec leur équipe de soins.
Quoi faire en cas de prise régulière de cortisone (prednisone, cortef)
Les patients qui vivent avec le diabète de type 1 prennent parfois une autre classe d’anti-inflammatoire : la cortisone (prednisone, cortef). Comme pour les AINS, il n’existe aucune évidence qui recommande l’arrêt ou la poursuite de la cortisone (prednisone). Si vous prenez cette classe de médicament en raison d’une insuffisance surrénale (maladie d’Addison), vous devez absolument continuer à prendre vos médicaments à tous les jours. Il est même possible que vous devrez augmenter les doses si vous présentez des signes d’infection.
Pour plus d’information sur la maladie à coronavirus (COVID-19) et le diabète de type 1, consultez nos actualités sur le site de BETTER.
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