Plusieurs femmes vivant avec le diabète de type 1 pourront en témoigner: il n’est pas rare d’observer une fluctuation des glycémies en fonction des périodes du cycle menstruel. Souvent, un ajustement des doses d’insuline peut être requis.
Glycémie et cycle menstruel
Le cycle menstruel typique débute à la première journée des menstruations, et dure environ 28 jours qui sont divisés en 3 phases. Durant les premières journées (phase folliculaire), la majorité des hormones sont relativement stables. Puis, aux environs du 14ème jour lors de la production d’ovule(s), un pic d’hormones se produit . Ceci correspond à la phase ovulatoire. Puis, du 14ème au 28ème jour (phase lutéale), certaines hormones comme l’oestrogène et la progestérone demeurent plus élevées qu’avant l’ovulation.
Des études ont confirmé que les glycémies peuvent varier au courant du cycle menstruel. On observe généralement une augmentation de la glycémie durant la deuxième moitié du cycle (phases ovulatoire et lutéale). La raison la plus probable pour expliquer ces augmentations de la glycémie est que les hormones présentes durant ces périodes augmentent la résistance à l’insuline (une même dose d’insuline fait moins baisser la glycémie).
Bien entendu, chaque femme est différente et le diabète de type 1 n’agit pas de la même façon sur toutes. Des périodes d’hyper ou d’hypoglycémies peuvent également être observées ailleurs dans le cycle. Lorsqu’une femme vit plusieurs hyperglycémies ou hypoglycémies sans explication, il pourrait être pertinent d’observer s’il existe des tendances en lien avec le cycle menstruel.
Irrégularités du système reproducteur
Dans le cas du diabète de type 1, d’autres régulations hormonales, en plus de celle de l’insuline, peuvent être affectées. Par exemple, des études ont démontré que les femmes vivant avec le diabète de type 1 ont un risque plus élevé, que les autres femmes, de débuter leur puberté un peu plus tard (1-2 ans) et d’avoir des règles irrégulières.
Certaines études ont également observé que, de façon générale, les femmes vivant avec le diabète de type 1 ont une période reproductive plus courte et entreraient donc en début de ménopause un peu plus tôt (2 ans) que les femmes sans diabète de type 1. Le diabète de type 1 affecte de multiples aspects de la vie, y compris les cycles hormonaux.
Le diabète de type 1 au Québec est encore méconnu. C’est pourquoi, le projet de recherche BETTER souhaite dépeindre un portrait représentatif de la population vivant avec le diabète de type 1 au Québec.
Vous (ou votre enfant) vivez avec le diabète de type 1 au Québec et n’êtes pas encore inscrit au registre (sorte de recensement) ?
Comptez environ 20-30 minutes pour completer le questionnaire pour vous même, ou pour votre enfant.
Références
- Brown, S. A., Jiang, B., McElwee-Malloy, M., Wakeman, C., & Breton, M. D. (2015). Fluctuations of HYPERGLYCEMIA and insulin sensitivity are linked to menstrual CYCLE phases in women With T1D. Journal of Diabetes Science and Technology, 9(6), 1192-1199. doi:10.1177/1932296815608400
- Yi, Y., El Khoudary, S. R., Buchanich, J. M., Miller, R. G., Rubinstein, D., Matthews, K., . . . Costacou, T. (2021). Women with type 1 DIABETES (T1D) experience a shorter reproductive period compared with nondiabetic Women. Menopause, Publish Ahead of Print. doi:10.1097/gme.0000000000001758
- Barata, D. S., Adan, L. F., Netto, E. M., & Ramalho, A. C. (2013). The effect of the menstrual cycle on glucose control in women with type 1 DIABETES evaluated using a continuous glucose monitoring system. Diabetes Care, 36(5). doi:10.2337/dc12-2248
- Codner, E., Merino, P., & Tena-Sempere, M. (2012). Female reproduction and type 1 Diabetes: From mechanisms to clinical findings. Human Reproduction Update, 18(5), 568-585. doi:10.1093/humupd/dms024